Un simulateur enrichi pour évaluer les bénéfices du TRI
Le TRI (Traitement Raisonné Individuel) consiste à ne vermifuger que les vaches réellement pénalisées par les strongles digestifs. Objectif : réduire les traitements tout en améliorant la réponse en lait des animaux concernés. Un simulateur en ligne permet de mesurer concrètement les bénéfices de cette démarche. Nouveauté : l’outil intègre désormais l’I2E, un indicateur du risque environnemental lié aux rejets d’endectocides.
En matière de vermifugation, deux excès guettent les élevages : ne traiter aucun animal au risque de voir sa production laitière impactée par le parasitisme, ou traiter tout le troupeau, ce qui génère des coûts inutiles, expose inutilement les animaux déjà immunisés… et pourrait entraîner des rejets antiparasitaires nocifs pour l’environnement. Entre ces deux extrêmes, la méthode TRI développée par Ceva cible uniquement les animaux réellement pénalisés par les parasites digestifs. Pour en démontrer l’intérêt, Ceva vient de mettre à jour sa calculatrice en ligne.
Un outil simple et interactif
Gratuit, ce simulateur s’adresse à tous les éleveurs de troupeaux pâturants. Le fonctionnement est simple : après avoir précisé la part de pâturage, le nombre de vaches à la traite (primipares comprises) et la présence ou non de génisses au pâturage, l’utilisateur obtient une estimation du nombre d’animaux à traiter s’il appliquait la méthode TRI.
L’outil calcule ensuite automatiquement le gain en production laitière. Selon la part d’herbe dans la ration, la réponse attendue varie de +1 à +1,4 kg de lait par jour pour les vaches traitées. En croisant ces données avec le prix du lait, le gain économique annuel est rapidement estimé. La méthode de calcul utilisée s’appuie sur un modèle, validé par l’étude de plus de 6 000 vaches, menée par la chercheuse Nadine Ravinet.
Des critères simples à appliquer
Si le simulateur n’identifie pas les vaches à traiter une par une, les critères de tri sont simples, même sans données issues du robot ou du contrôle laitier : sont ciblés les animaux à moins de 200 jours en lait à la rentrée et dont le pic de lactation est nettement inférieur à la médiane de leur rang. Les vaches bien immunisées peuvent être dispensées de traitement.
Pour le pré-troupeau, le tri repose surtout sur l’observation. En cours de pâturage, un GMQ en décrochage est souvent synonyme de parasitisme. À défaut de pesée, on peut mesurer le tour de thorax ou estimer la note d’état corporel avant de traiter.
Nouveauté : visualiser son I2E
Le simulateur intègre désormais un indicateur d’exposition aux endectocides (I2E). Cet indicateur quantifie la quantité de matière active utilisée rapportée au poids vif du troupeau. Un I2E trop élevé reflète souvent une gestion trop peu ciblée des traitements. Le score obtenu offre à l’éleveur une vision claire de son exposition aux antiparasitaires, avec deux enjeux à la clé : limiter les résistances des strongles et réduire l’impact sur la microfaune des prairies, notamment les bousiers, précieux pour limiter les refus.
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